C’est un sujet douloureux, mais c’est hélas une réalité : pas de défunt, pas de décès.
C’est la situation qu’a vécue la famille de Séraphin Nison. Né vers 1785 à Eth (59), il rejoint le 21 février 1813 le 5ème bataillon de sapeurs et part faire la campagne de Saxe aux côtés de Napoléon Ier. ll a alors 28 ans.
Sa famille ne le reverra jamais.
On le pense mort, mais personne n’en a la preuve. Et cela pose problème pour la vie de sa famille. A une époque où les veufs et veuves se remariaient souvent dans l’année, son épouse elle, ne peut pas. Quid aussi de ses biens et de la succession ?
Lors du mariage de sa fille en 1836, il est indiqué que son père est “absent de son domicile depuis vingt-trois ans, suivant acte de notoriété délivré par Monsieur Honoré, juge de paix du canton ouest du Quesnoy, le quatorze janvier” 1836.
Mais la situation finira par se débloquer en 1838, par un jugement de décès rendu le 28 juin par le tribunal d’Avesnes. On y apprend que Séraphin NISON a été “admis à l’hôpital de Garlitz le dix-huit août” 1838. Il s’agit de Görlitz, ville située en Allemagne et frontalière de la Pologne. Séraphin Joseph a donc probablement été blessé quelques temps plus tôt. Trois témoins ont été entendus et “il résulte de leurs dépositions que le sieur Nison est décédé audit hôpital de Garlitz dans le courant d’août mil huit cent treize.”
Archives du Nord, NMD de Eth, 1802-1878, 5 Mi 009 R 002, vue 274/564
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